Des terres

Dans le Bongolava pour l’installation définitive des familles

Cultiver la terre, élever des animaux, c’est la proposition de l’ASA aux familles volontaires pour sortir de la précarité des bidonvilles. Installées sur les terres qui leurs sont attribuées après 3 années de formation, dotées au démarrage de matériel, zébus et semences, elles y développent leurs activités agricoles pour parvenir ainsi à l’autonomie alimentaire puis financière.

Labourage avec zébu
Labourage

En 1997 l’ASA prend possession des 4 700 premiers hectares de terrains domaniaux mis à disposition par l’État malgache à 200 km de la capitale, charge à l’ASA d’en transférer la propriété aux familles quand elles en auront assuré la mise en valeur.
Le paysage des tanety (collines) des Hauts plateaux du Moyen Ouest donne la mesure du travail à effectuer pour la mise en valeur de ces terres latéritiques ingrates, en friches et dénudées.

Localisation villages ASA
Localisation villages ASA

La ZMA : Zone de migration agricole, nom donné par l’ASA aux territoires de la région du Bongolava, sur lesquels sont établis 21 villages pour 21 promotions soit environ 3 500 personnes.

Cette zone couvre environ 17 000 hectares, sur 30 kms du Nord au Sud.

Les villages sont implantés au plus proche des terres à cultiver, ce qui les éloigne plus ou moins des centres de santé et des écoles. Les enfants ont parfois de grandes distances à parcourir.

Antanety lieu d’accueil et de formation des familles

L’initiation, la formation.

A Antanety à 17 kms de la capitale, les familles volontaires, encadrées par des animateurs, s’initient pendant 2 ans, à l’agriculture, au maraîchage, sur des terres appartenant à l’ASA.

Les familles sont installées dans des bâtiments en dur avec une cuisine collective et d’autres équipements.

Attelage zébu

Pour bien commencer, une allocation de ressources. Dès son installation, chaque famille reçoit une dotation en matériel : 2 zébus, 1 charrette, 1 charrue, 1 herse, 1 sarcleuse, et des semences pour l’année qui suit l’installation : arachides, haricot blanc, pois de terre, lentilles, maïs, riz irrigué, riz pluvial, semences potagères.

Petit élevage

Le petit élevage :

Dès leur accueil à l’ASA, les familles apprennent à conduire un petit élevage de volailles (poules, oies, canard) et de cochons.

Lors de leur migration elles ont déjà constitué leur cheptel et le revenu de cette activité est essentiel dans la vie de leur exploitation.

En complément de la culture de leurs terres et des petits élevages les familles cultivent des potagers familiaux permettant un complément et une diversification alimentaire. En cas de surplus la revente des légumes procure un supplément de revenu.

Culture de manioc
rizières
Culture du riz

Les cultures des terres de plateau :

On y pratique des cultures de plein champs : maïs, manioc, pois de terre etc… et le riz dit « pluvial » qui ne nécessite pas d’irrigation. Ces cultures profitent de la saison des pluies.

Les cultures des terres de bas-fond :

Les petits périmètres irrigables sont situés dans les vallons des multiples cours d’eau qui sillonnent la campagne. Ils sont destinés aux rizières et aux potagers.

Potager
Potager
Matériel agricole

Un encadrement personnalisé :

Des conseillers agricoles, dont l’appui est particulièrement important les premières années, accompagnent les villageois.

Un ensemble de matériels agricoles : tracteurs, sarcleuses, pour la préparation des terres, décortiqueuses pour la préparation des grains, etc., peuvent assister les agriculteurs dans leurs tâches les plus dures, comme le défrichage.

Une formation pratique, en 2 ans : Proposée par le CMR, Centre des Métiers Ruraux, qui s’adapte aux besoins locaux, réalise des expérimentations, et permet aux jeunes adultes d’apprendre un métier lié aux activités agricoles, d’élevage et d’artisanat de base. Ces jeunes reçoivent une dotation initiale en matériel. La dernière innovation concerne la pisciculture.

Une pépinière au service des villageois et terrain d’étude pour le CMR. Il met en culture des plants d’arbres d’espèces variées : forestiers, fruitiers, plants ornementaux, plants commerciaux, haies vives, plants médicinaux, …).

Elle contribue à la lutte contre la déforestation et l’érosion des terres, par des opérations régulières de reboisement avec les villageois et les écoles. En 2018 la pépinière a produit 44 000 plants.

Grenier communautaire

Des associations coopératives locales :

C’est le cas des GPR (Groupements des Producteurs Ruraux) pour l’approvisionnement et la commercialisation collective, ceci pour renforcer l’autonomie alimentaire et pour dynamiser un début de circuit économique local. Une avance sur récoltes finance leur stockage pour revente au meilleur prix.

La vocation première des AGR (Activités Génératrices de Revenus) est de générer des ressources financières à partir des ressources locales pour renforcer la part d’autofinancement de l’ASA. Le domaine du Faniry est un lieu d’expérimentation.

La production d’huiles essentielles entièrement naturelles, sans aucun intrant chimique, est actuellement l’activité la plus prometteuse : baies roses, ravintsara, vetiver, eucalyptus, gingembre, citronnelle, …

Devenir propriétaires par l’obtention des titres fonciers

Les familles de 16 villages (215 familles) ont reçu, à ce jour, leurs titres de propriétés. Après bornage, en 2018, de nouvelles familles deviennent propriétaires des terres qu’elles cultivent depuis des années. 450 titres sont distribués à 110 bénéficiaires, représentant 8 886 ha, dans le Sud de la zone de migration

Brûlis

Des fléaux à subir ou à combattre

  • Cyclones,
  • Criquets, termites
  • Incendies volontaires pour culture sur brûlis
  • Déforestation
  • Vols de zébus par les dahalos
Entretien des pistes

Des infrastructures à entretenir

Souvent construites par les migrants : pistes, petits barrages, ponts, …, elles sont souvent endommagées par les pluies tropicales et périodiquement par les cyclones.

Ces travaux sont l’occasion de contributions collectives.

Attelage de zébus

Le zébu
Animal emblématique pour les Malgaches
c’est à la fois « le tracteur des paysans Malgaches et l’usine à compost ». Il ne peut y avoir d’agriculture durable dans cette région sans les zébus. L’insécurité liée aux attaques de plus en plus violentes des dahalos, voleurs de zébus est devenue le problème majeur de la ZMA.